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Faire face autrement à la pénurie de main-d’œuvre

Et si on regardait la pénurie de main-d’œuvre autrement…

Un propriétaire dans le domaine de l’hôtellerie me contacte pour me demander mon aide dans ce fameux contexte de main-d’œuvre que connaît notre beau Québec.

D’entrée de jeu, il se plaint de la situation : les jeunes ne sont plus fidèles, les jeunes se foutent de leurs employeurs, ils n’ont plus le sens du devoir, les immigrants sont x, y, z…

Si vous saviez le nombre de fois que j’entends cela dans une semaine! J’en suis venu à me demander « mais que se passe-t-il réellement? Je ne peux pas croire que nos jeunes et immigrants sont si… »

Je ne crois pas à cette version. Il y a tant de jeunes et immigrants qui veulent réussir, faire leur place, montrer leurs talents, forces, vision. Ils sont prêts à faire les efforts pour réussir. Est-ce si différent de ma jeunesse? NON, il y avait de jeunes drogués, lâches, voleurs, etc.

Alors voilà ma petite théorie : nous gérons nos organisations encore comme dans les années 1980. OUF! Je sens que je vais recevoir un tollé de contestation.

Pénurie de main-d’œuvre : parlons de rétention

Voici une petite histoire que je raconte à mon client :

Une jeune fille très près de moi me raconte son histoire de salaire avec son employeur actuel. Elle est diplômée, reconnue et d’un grand talent. Son employeur embauche un nouvel employé sans expérience et lui donne le même salaire qu’à elle. Pourtant, celle-ci est à son emploi depuis 3 ans et il ne cesse de lui dire qu’il ne pourrait se passer d’elle. Elle apprend la nouvelle et une semaine après elle quitte son employeur. Celui-ci, très frustré, retient sa paye. Oui oui, vous avez bien lu!

Mon propriétaire me regarde et me dit « il est ou le problème? Je fais cela mainte fois. »

Je rétorque « il faudrait peut-être commencer à regarder pourquoi le taux de roulement du personnel est de 43 %. Pourquoi tes employés ne sont pas fidèles à ton organisation? »

Le Québec regorge de PME qui gèrent encore comme dans les années 1980.

Alors, voici la recette que j’ai suggérée à mon client hôtelier. N’oubliez pas qu’une recette demande à être travaillée avant de la servir…

1 – Développement des talents. Vos employés doivent être à 75 % du temps dans leurs talents naturels. De plus, ils doivent sentir qu’ils peuvent grandir au sein de votre organisation.

2 – Estime de soi. La base de la base pour l’humain, c’est la reconnaissance au jour le jour. L’effet de la reconnaissance au travail est deux fois plus grand lorsqu’elle provient des collègues plutôt que du superviseur (Merino & Privado, 2015). Alors, stimulez et encouragez les gens à se reconnaître.

3 – Bonification. Qui n’aime pas un bonus, une considération monétaire, un cadeau? Cela doit faire partie de vos bonnes pratiques d’affaires.

4 – L’humain est un être de liberté. Un employé n’est pas un prisonnier ni un bandit. Arrêtez de faire vérification par-dessus vérification. Vos procédures, règles, processus doivent être clairs et véhiculés de façon transparente. Cessez de manipuler les gens.

Rendre vos employés heureux n’est pas si sorcier. À vous de changer votre modèle d’affaires.

À vous de changer votre leadership.

À vous d’arrêter d’utiliser votre égo comme gestionnaire.

Une entreprise saine pour ses employés commence par des gestionnaires sains pour eux d’abord et pour les autres ensuite.

Quand prenez-vous soin réellement de vous?

Je vous souhaite un été à prendre soin de vous pour déployer vos ailes.

Bon été!

Richard Roy

 

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