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Équilibrer l’intellect et le cœur pour un meilleur travail d’équipe

Entre l’intellect et le cœur : un duo difficile à concilier

J’écrivais mes premiers articles sur le sujet il y a une bonne quinzaine d’années. Je soutenais que ce fameux duo devait mieux « vivre » ensemble pour qu’un collectif différent émerge dans nos organisations et dans notre société.

Depuis deux ans, la fameuse COVID et ses variants nous invitent encore plus à concilier notre être pour mieux accueillir les changements qui nous touchent à différents niveaux dans nos vies.

Que nous soyons propriétaires, gestionnaires ou employés, nous sommes tous au même niveau quand vient le temps de concilier la tête et le cœur. Pas un seul d’entre nous ne vit pas cette bataille intérieure chaque jour et il est très prenant émotionnellement d’être tiraillé constamment.

Quand l’intellect occulte le cœur : les effets négatifs

Mon souhait ici n’est absolument pas de diminuer l’importance de l’intellect et de son rôle primordial. Pour la majorité d’entre nous, c’est celui-ci qui domine notre vie par une logique, des calculs, des probabilités, des connaissances qui nous permettent d’être efficaces, efficients et performants.

Cependant, il y a un côté négatif qui nous fait occulter notre empathie, notre bienveillance, nos sentiments ainsi que ceux des autres. Ce qui nous amène à combler ce vide rapidement par d’autres stratégies comme : vouloir plus, gagner plus, avoir plus de pouvoir, dominer, avoir son heure de gloire, si petite soit-elle, etc. Les conflits humains ne feront que persister si ce n’est pas cela que nous désirons au plus profond de nous.

De plus, quand l’intelligence et la logique sont tellement accentuées par un ego prédominant dans une relation, vous en arrivez à avoir le sentiment viscéral que l’autre ne vous écoute pas, ne vous considère pas. Vous avez l’impression qu’il pense seulement à son discours pour être cohérent avec lui-même et être irréprochable, qu’il se fout de savoir si vous le suivez et qu’il se contrefout encore plus de vos émotions, car ce qui compte c’est son petit « moi », sa logique, ses arguments, ses statistiques, ses réussites et sa survie émotionnelle.

Quelques exemples de l’intellect qui prend l’ascendant sur le cœur

Un médecin qui annonce un cancer à son patient sans aucune considération humaine et qui utilise un langage incompréhensible pour le commun des mortels.

Un gestionnaire qui répond à ses courriels, pendant que son employé lui raconte quelque chose qui le touche personnellement.

Un employé qui dit « je vais changer x, y, z », mais qui ne fait rien concrètement pour s’améliorer et qui perpétue les mêmes comportements et attitudes.

Que pouvons-nous faire pour concilier cœur et intellect?

Je suggère cette piste de réflexion : si au lieu de centrer sa satisfaction personnelle sur soi, nous nous tournions vers la satisfaction à venir en aide aux autres, n’y aurait-il pas là un magnifique terrain de jeu pour des apprentissages communs?

Nos rapports humains ne seraient-ils pas plus doux, et le travail d’équipe plus facile à vivre?

Notre cœur et notre tête ne vivraient-ils pas plus en harmonie?

N’y aurait-il pas un espace de sécurité émotionnelle et de respect dans nos échanges malgré nos divergences d’opinions?

Notre société change, les gens changent, et l’argent n’est plus une fin en soi. Les gens sont avidement en quête de sens dans leur vie personnelle et professionnelle et il ne fait aucun doute que cela passe par une harmonisation entre la tête et le cœur.

Peu importe notre rôle dans la société, nous ne naissons pas leaders. Nous le devenons au fil de ce que nous mettons en pratique au quotidien pour être une meilleure personne et de ce plaisir à voir les autres grandir près de nous un pas à la fois.

Le travail d’équipe commence ici.

Bonne réflexion!

 

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